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Les secrets d’une momie de 2000 ans révélés par un scanner

Sydney, Australie - Des archéologues de New York et de Sydney ont pu percer les secrets de l'identité et de la conservation de plusieurs momies égyptiennes grâce à l'analyse de photos détaillées obtenues par l'imagerie médicale.

Les chercheurs d'une clinique privée de Sydney ont produit des images remarquables qui ont permis d'identifier la momie appartenant au Nicholson Museum de Sydney, sans la détériorer. Le scanner tourne autour du sujet et prend 64 clichés par seconde, à 10 mm d'intervalle. Un ordinateur construit alors une image en 3D, en alignant tous les scans les uns au-dessus des autres.

Michael Turner, conservateur du Nicholson Museum affirme:
«Les images sont impressionnantes. Nous avons plus appris d'elles que de 150 ans d'études des dépouilles. Nous ne pouvons pas encore dire de quoi il est mort mais avec les nouvelles technologies avancées, cela sera possible ces prochaines années» ajoute-t-il. La momie date du 2e siècle après J.-C. et est originaire de Thèbes, une ville située sur les rives du Nil à environ 800 km de la Méditerranée.

Après sa mort, le garçon aurait été lavé avec des huiles essentielles. Ses organes internes auraient été enlevés et le corps placé dans du sel pour le sécher, avant d'être entouré de bandelettes. «Les os étaient dans le même état qu'à la mort de la personne. On pouvait même distinguer les petits os de l'oreille moyenne, qui sont les plus petits os du corps humain» explique le docteur Margaret Stewart de la clinique privée de Sydney. «Je suis impressionnée par la capacité des Égyptiens à préserver les corps.Même de nos jours, il serait extrêmement difficile de réaliser une telle chose».
On pensait que la momie était une dépouille de fille nommée Horuth mais les nouvelles images du scanner confirment que c'est un garçon nommé Horus. Selon Janet Davey, médecin légiste et égyptologue ayant étudié les images, le garçon venait sûrement d'une famille aisée pour se voir offrir un tel procédé de momification. De plus, il semble couvert d'une fine couche d'or, ce qui prouverait sa richesse et son statut.

Les secrets d’une momie

Des mastabas aux pyramides

Le mastaba, construction quasi-rectangulaire, était la sépulture des souverains de l'Ancien Empire.

Les raisons du passage des mastabas aux pyramides ne sont pas clairement établies, mais on évoque généralement le souhait d'atteindre des hauteurs de plus en plus importantes pour manifester l'importance et la puissance du pharaon défunt. Les premiers mastabas, à étage unique, ont tout d'abord évolué vers des mastabas à deux étages permettant d'accueillir de nouvelles structures funéraires, le second étage étant moins large et moins haut que le premier.

Avec les débuts de la IIIe dynastie (vers -2700 à -2600), les mastabas sont devenus des pyramides dites à degrés, constituées de plusieurs étages successifs ayant la forme globale d'un « escalier gigantesque » s'élevant vers le ciel. La première et la plus célèbre de ces pyramides à degrés est la pyramide de Djéser à Saqqarah, dont l'architecte était Imhotep. Imhotep voulut ériger une pyramide à degrés s'élevant, tel un escalier gigantesque, vers le ciel afin de symboliser l'ascension du défunt du « monde souterrain » vers les « Cieux ».

L'étape suivante de l'évolution des pyramides à degrés fut l'édification par le roi Snéfrou d'une pyramide dite rhomboïdale sur le site de Dahchour. La pyramide rhomboïdale est une étape intermédiaire entre la pyramide à degrés et la pyramide à faces lisses. La pyramide rhomboïdale est une pyramide dont les faces lisses constituent une pente à sections d'inclinaisons décroissantes en direction du sommet. La non-uniformité de cette pente pourrait être expliquée par des difficultés architecturales vis-à-vis de l'instabilité de la maçonnerie de la pyramide.
Icône de détail Article détaillé : Pyramide à faces lisses.

Ce type de pyramide est la dernière étape menant au stade ultime de l'évolution des pyramides d'Égypte vers les pyramides à faces lisses de la IVe dynastie (vers -2573 à -2454) ; parmi les plus célèbres on trouve les pyramides des pharaons Khéops, Khéphren, et Mykérinos, à Gizeh près du Caire.

Il existe donc quatre grandes formes de pyramides :
  • La pyramide à degrés : pyramide en forme d'escalier, à l'origine une superposition de mastabas de bases différentes. Par exemple, la pyramide de Djéser qui comporte six gradins, a une hauteur de 60 mètres pour une base de 109 mètres x 121 mètres. Les tranches de maçonnerie, inclinées de 16° par rapport à la verticale font 2,60 mètres de hauteur
  • La pyramide rhomboïdale : pyramide à deux plans inclinés, l’un partant du bas jusqu’au milieu de l’édifice (58° de pente), l’autre allant vers la pointe (43° 22’). Cette rupture de pente serait due à une erreur d’appréciation des architectes.
  • La pyramide à pente droite : pyramide à quatre parois droites, recouvertes de calcaire très fin leur donnant un aspect lisse. Celles de Gizeh représentent la perfection en la matière. La pyramide de Khéops atteignait 146 mètres de hauteur (actuellement 138 mètres) pour une base de 230 mètres et une pente de 51° 50’. Celle de Khéphren a une pente de 53° pour une hauteur de 143,50 mètres et une base de 215 mètres. Quant à celle de Mykérinos, elle mesurait 66 mètres de hauteur pour une base de 105 mètres et une pente de 51° 20’.
  • La pyramide en forme de sarcophage : malgré certaines inscriptions les désignant comme des pyramides, ces mausolées n’en sont pas d'un point de vue strictement géométrique.